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sufragette

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24 septembre 2013

Message personnel

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Oh comme cette chanson me parle, oh comme elle me fait trésaillir... je devais avoir 15 ans, 16 ans tout au plus et cela me semblait écrit pour moi. Moi qui avais l'impression que j'allais attendre indéfiniment, comme faite pour ça ? 

Je la réécoute, cette fois chantée par Barbara Carlotti, de sa très belle voix grave et oui je me revois comme si c'était hier.

Entre temps il y a des catalogues sur lesquels on peut rêver, des photos, des profils, des textes drôles ou enjoleurs au supermarché comme ils  appellent ce site. On donne l'illusion aux femmes qu'elles ont un pouvoir, elles se balladent avec un caddie qu'elles remplissent ...tout cela devrait être renvoyé aux oubliettes mais voilà ... cette putain de solitude, cette ultra moderne solitude, il est si difficile de l'assumer, pas un jour sans que l'on se dise, quand même quel gâchis...

Alors voilà, illusion pour illusion on s'en abreuve, et ça passe comme tout, ça passe. Je discute avec un garçon qui habite dans le pays B, je ne sais pas pourquoi mais c'est tombé comme ça. Les attractions sont sélectives. 

Je l'imagine seul sur la falaise de la côte des Basques entrain de regarder vers l'Espagne, je l'imagine avec un caban bleu marine. Il est brun mais avec des cheveux longs. Il a surtout un très joli sourire enjoleur. 

Mais comment mettra-t-il un pied devant l'autre, aura-t-il les pieds en canard, et sa voix sera-t-elle grave ou aigûe, son rire saura-t-il se taire pour masquer sa nervosité ou au contraire s'envoler sans contrôle, sa bouche aura-t-elle des sautes d'humeur, des mous disgrâcieuses ? 

Et voilà il existe dans ma tête en plus d'exister dans la vraie vie, une silhouette de papier qui prend forme, qui prend vie, une photo qui s'animerait. 

Je sais pourtant qu'il est très dangereux l'aterissage dans ces cas là, tellement de paramètres qui nous dépassent, l'allure, la cadence, le pas, l'odeur, oh oui l'odeur, la matière, ce qui se dégage, le flow, le flot, le rythme, les silences... tout cela ne peut pas se mettre dans les petits tuyaux qui transportent pourtant tous nos mots, toutes nos confidences dans des mails, toutes nos exhibitions sur les réseaux ne rendront jamais compte de ça , l'essence de quelqu'un. 

 

 

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17 septembre 2013

Bien mérité ?

Cette chanson de Clarika pose des questions, beaucoup de questions. Est-ce que réellement on mérite les bonnes ou les mauvaises choses qui nous arrivent ? Et d'ailleurs est-ce acceptable de dire que les choses nous arrivent ? 

Une très bonne amie me dit que le fatum est un truc de Romains dépressifs et dépravés, que ce sacré "sort" n'existe pas, qu'il ne faut pas se sentir le jouet d'une force supérieure...Comme j'aimerais en être convaincue !

Alors ? on fait quoi ? on nique le blizzard ... mais c'est sûr qu'il y a des moments de VRAI questionnement ... tellement pas imaginables, tellement pas concevables quand on avait 10 ans ... qu'on se retrouverait là à se demander ce qu'on fout sur cette Terre, si tout cela a un sens ? Avancer un pied devant l'autre sans trop regarder devant parce que ça fait peur, le vide. Se rassurer par ces petites choses qui balisent la route, un peu comme un enfant qui apprend à marcher. 

Se sentir sur un fil, tout le temps, sans tomber mais en ayant cette pleine conscience, que c'est fragile, que de toutes petites bourrasques nous destabilisent, car il n'y a pas si souvent des ouragans dans notre vie. De simples petits souffles ont la capacité de nous figer, on s'arrête, on regarde ce qui se passe, on s'ausculte, non tout va bien je continue, j'avance. C'est par à-coups mais parfois on souhaite le vent , le vrai celui du large, la bourrasque celle qui donnera ce vrai grand élan, se sentir VIVANT sans faire semblant, vibrer !

Aller haut les coeurs ♥

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16 septembre 2013

Monsieur l'univers

J'ai une amie qui me dit qu'il faut demander ce que tu veux et savoir ce que tu veux sinon tu ne peux pas l'obtenir. En un sens je suis assez d'accord avec elle. Mais l'originalité ici se place dans le fait que la démarche va beaucoup plus loin, elle me dit qu'il faut faire des demandes claires à l'univers qui ensuite te les exauce. Je me dis  que c'est comme avec Dieu, pour ceux qui y croient. 

La scène se passe donc un dimanche. Après un bon repas, quelques verres, on est indolents. Le hamac te tend les bras, tu t'y affaisses avec le plus grand plaisir. De l'autre côté de la table, il y a ce type que tu ne connaissais pas il y a quelques heures. Un ami de mon amie. Il écrit scupuleusement une lettre de demande à l'univers. Il y met tout ce qu'il souhaite pour sa vie, pour qu'elle le remplisse de la plus gande joie possible. Il demande bien sûr l'amour. 

Moi, à côté je me demande si j'ai envie de demander, je ne sais même pas si j'ai envie de souhaiter si ardemment quelquechose. Ce qui finalement reviendrait à prévoir et programmer la suite. J'ai envie d'être surprise. Mais bien sûr je trouve le temps un peu long. 

Je médite donc l'intérêt d'une demande à l'univers tout en me disant que je suis vraiment bien là, dans ce hamac, avec le vent qui me caresse doucement et  la belle lumière qui descend. 

Qu'aurais-je à y mettre dans cette lettre ? Vivre cette belle histoire, cette "putain de belle histoire" que je cherche sans chercher, que j'attends sans attendre, que j'espère ? Je n'ose pas préciser ses contours, de peur de la brider, je veux laisser entrer le souffle de la nouveauté.

http://grooveshark.com/s/Joker+live/4QsPLT?src=5

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15 septembre 2013

Le début / la fin

Cette semaine mon grand père est mort. Un mardi après midi ou soir. Mon père n'a pas été très clair dans son mail. Oui aujourd'hui on annonce les décès par mail. Dans une autre époque, un autre siècle on redoutait les sonneries de téléphone, mais seulement quand on était à la maison, donc c'était plutôt le soir au moment du dîner que d'éventuelles mauvaises nouvelles pouvaient s'abbatre sur nous. 

En 1989, un soir d'octobre mon autre gand père celui que j'appelais "opa" est mort, quelques semaines avant la chute du mur. Je l'avais redouté ce coup de fil, je le redoutais tellement que dès que le téléphone sonnait, mon estomac se nouait. J'avais surtout très peur de voir ma mère triste, cela me paniquait.

Et puis il y en a eu un autre. Celui-là me fut annoncé par des amies venues me chercher à la bibliothèque, il n'y avait pas de portable, il y avait des messagers. Cela ne rendait pas les choses plus faciles, non.

Je n'ai donc plus aucun grand-parent de ce monde. Peut-être cela signifie que je suis enfin adulte, je dois prendre la relève. Mon adolescence s'est peut être finie ce mardi.

 

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